Lavoûte-Chilhac (43)

Située au Nord-Ouest du département de la Haute-Loire à environ 400m d’altitude, Lavoûte-Chilhac est une commune peuplée d’environ 470 Lavoûtois et Lavoutoises.

Son site naturel saisissant par la boucle que forme l’Allier et son riche patrimoine architectural, en font une des étapes touristiques emblématiques des gorges de l’Allier.

Un village à deux quartier :

Le village possède deux quartiers. Le site de la commune donne la description suivante : « Le premier est enserré dans une boucle très étroite de l’Allier qu’il est possible d’admirer avec une vue exceptionnelle depuis le hameau dénommé « Le bois » (prendre la route d’Ally et tourner à la première intersection située à gauche de la route). Le Prieuré fut construit dans la boucle en 1025 par Saint Odilon, 5ème Abbé de Cluny. »

« Le second est adossé contre les rochers de la rive gauche formant deux bandes très étroites le long de la route qui emprunte les gorges de l’Allier. Les maisons donnant sur l’Allier ont une hauteur impressionnante ; seul moyen d’être à l’abri des crues qui peuvent être extrêmement violentes. De l’autre côté de la route, les maisons accolées au rocher sont situées sur l’endroit le plus exposé aux chutes de roches, elles datent du XIXème Siècle et naissent de la roche.« 

Ces deux quartiers sont séparés par un pont très ancien à deux fois deux arches.

L’Eglise Sainte-Croix :

L’église prieurale est une reconstruction du XVème Siècle. Elle conserve une porte romane dite de Saint Odilon, un Christ en croix polychrome du milieu du XIIème Siècle, et plus surprenant une miniature de la Vierge façonnée dans un galet de la rivière.

En effet, l’histoire raconte que : « depuis le 8 juillet 1496, se perpétue le culte de Notre Dame Trouvée, date à laquelle, deux petites filles jouent à casser des galets au bord de l’Allier. L’une d’elles, Marguerite Romeuf, découvre alors dans l’un des cailloux cassés une petite image de Notre-Dame tenant son enfant sur le bras gauche qui fait penser aussitôt à la Vierge. »

« Les religieux bénédictins voient dans cette image une bénédiction divine, elle est alors conservée religieusement à l’église Ste Croix de Lavoûte-Chilhac. Plusieurs faits miraculeux ont été attribués à l’intercession de la Vierge invoquée depuis lors sous le nom de Notre Dame Trouvée. »

« Les bénédictins firent confectionner par un habile orfèvre de St Flour un reliquaire dans lequel fut placée et conservée l’image miraculeuse. Puis, ils firent la demande auprès de l’évêque de St Flour que soit autorisé dans leur église de Lavoûte, le culte de Notre Dame-Trouvée, c’est ainsi que fut instituée la commémoration de cette découverte providentielle, que l’on fixa au 2 juillet, fête de la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth, date qui demeura inchangée. »

« Ce jour-là est devenu localement chômé, jusqu’à environ 1950, puis a été ensuite célébré chaque année, le premier dimanche de juillet. » (source : site de la commune de Lavoûte-Chilhac).

Autres photos de l’église :

Prieuré Clunisien de Lavoûte-Chilhac :

Datant de la fin du XVIIIème siècle, une grande partie des bâtiments visible actuellement ont été modifié à plusieurs reprises. Les bâtiments s’insèrent dans les fortifications de la fin du Moyen Age. Ils sont disposés autour de l’église prieurale et d’une cour intérieure.

Concernant l’histoire du prieuré, voici les informations que nous pouvons trouver sur le site de la commune de Lavoûte-Chilhac : « A une époque, l’influence du prieuré était conséquente puisque son pouvoir s’étendait sur treize prieurés situés dans la vallée de l’Allier, et sur la Margeride, et quarante églises. »

« Le seigneur de La Volte, le Prieur, détenait alors les justices hautes, moyenne et basse. Mais, à la fin du XIIIème siècle, les Mercoeur revendiquent la garde et les droits de justice à Lavoûte, et les religieux sont obligés de partager le pouvoir. Vers le milieu du XIVème siècle, les remparts sont réparés et les nouvelles habitations sont construites. Ces nouvelles défenses ont été nécessaires, puisque la fin de ce siècle est marquée par la menace que font peser les bandes de routiers. Les bâtiments du Prieuré sont déclarés ruinés en 1406, et il ne reste alors plus que onze moines. Le XVème siècle est marqué par une intense campagne de reconstruction du prieuré et du bourg qui est doté alors de nouvelles fortifications. »

« En 1496, la découverte par deux jeunes enfants d’une petite vierge en miniature sur les rives de l’Allier influencera fortement le devenir du prieuré qui se transforme en prieuré marial, et devient l’objet d’un pèlerinage local.
A partir du XVIème siècle, le prieuré connaît une longue période de relâchement. Seule la réforme dite de « l’Etroite Observance » qui prône un retour à la tradition, introduite en 1669-1671, permet de restaurer la discipline, et d’entretenir les bâtiments.
Mais, à la veille de la Révolution ne vivent à Lavoûte que cinq religieux qui seront dispersés lors de la vente du prieuré comme Biens Nationaux. Lavoûte devient alors une commune et une paroisse distinctes, possédant l’un des territoires le plus exigu de tout le département
. »

« Aujourd’hui, il ne reste rien de l’ancien prieuré fondé par Odilon de Mercoeur. Modifiée à plusieurs reprises, la plus grande partie des bâtiments visible, date de la fin du XVIIIème siècle.
Cette reconstruction est l’œuvre des derniers prieurs, désireux de remettre en état des bâtiments anciens et vétustes. Pour mettre à bien leurs projets, ils font appel à l’architecte clermontois Antoine Deval, auteur d’un projet grandiose qui ne sera jamais achevé.
Les travaux commencent vers 1779 comme le prouve la date inscrite sur les fours construits dans le sous-sol de l’aile sud. Stoppé à la veille de la Révolution, l’état d’avancement des travaux est très inégal
. »

« Si l’aile sud est complètement achevée, la seconde partie de la cour en fer à cheval, côté Allier, n’est pas mis en chantier. Il en est de même du double escalier qui, à partir de la cour intérieure donnait accès à l’église, et de l’aménagement intérieur des locaux situés en étage dans l’aile nord.
La façade principale de plan semi-circulaire semble répondre à la courbe naturelle de la rivière Allier
. »

« Le traitement est identique à l’aile méridionale. Le décor est sobre.
Le projet initial prévoyait une vaste cour de forme ovale, et un accès aux bâtiments conventuels par un escalier à quatre volées. Aujourd’hui, seul existe au centre de la façade, un passage en plein-cintre permettant d’accéder à la cour intérieure
. »

« Les nouveaux bâtiments du prieuré s’insèrent dans les fortifications de la fin du Moyen Age. Ils sont disposés autour de l’église prieurale, l’église Ste Croix, et de cette cour intérieure. »

Pont de Lavoûte-Chilhac :

Edifié à la fin du Moyen Age, ce pont comprend quatre arches de dimensions différentes

Solidement implanté sur des bancs rocheux, il est le seul ouvrage sur l’Allier à avoir résisté aux terribles crues.

Autres photos du Pont :

L’Allier :

L’Allier est une des dernières grandes rivières sauvages d’Europe où le saumon atlantique vient encore frayer.

Cette rivière qui ceinture la presqu’île de Lavoûte-Chilhac est aussi un vrai paradis pour le Canoë Kayak.

Autres photos de l’Allier :

Pour en Savoir Plus / Sources :

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.